Service public postal : Pourquoi rassurer si c'est sans danger ?

Publié le par LaSeynesocialiste

Au 1er janvier 2010 la Poste deviendra une société anonyme. Le texte prévoyant l'ouverture du capital sera présenté ce mercredi par le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi.

La plupart des syndicats de postiers y sont opposés. Le ministre se démène pourtant pour les rassurer. Il assure que les capitaux seront 100% publics et que les missions publiques de La Poste «seront confortées par la loi et dotées d'un financement pérenne et transparent».

 

INCOHERENT : Quelle belle langue de bois… Pourquoi ouvrir le capital de La Poste si c’est pour le garder publique dans sa totalité ?

Si ce n’était que cela. En réalité Christian Estrosi n’hésite pas à avancer des arguments inexacts, voire faux : Il affirme que la transformation de la Poste en SA est «une obligation», voulue par l'Union Européenne.

 

FAUX : l'Union impose effectivement l'ouverture des services postaux à la concurrence en 2011, mais elle n’oblige en rien à privatiser ou ouvrir le capital de l'entreprise.

 

Benoît Hamon a qualifié cette affirmation de mensonge, obligeant Estrosi à revenir sur ses propos. Finalement «Ce n'est pas une obligation, c'est une conséquence», a corrigé le ministre. Pour Benoît Hamon, pas de doute, le «maintien d'un haut niveau de service public» est menacé.

 

DANGEREUX : Les syndicats ont bien raison de parler de « privatisation ». Depuis 2002, déjà 50.000 emplois ont été supprimés. La Poste a décidé, en avril, du non-remplacement de 4 postiers sur 5 quittant La Poste (au lieu d'un sur deux) au service courrier (source Libération).

Pour bien des personnes, le facteur ou le guichetier de La Poste représentent un lien social important. Les suppressions d’emplois et la recherche obsessionnelle de la rentabilité, c’est tout ce qui compte pour Christian Estrosi et l’UMP.

Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’ont pas de patrimoine : les plus modestes de nos concitoyens, mais les éminences de l’UMP n’en ont que faire. Moins d’hôpital, moins d’école, moins de poste…

 

Le Comité national contre la privatisation de La Poste, regroupant 80 organisations, syndicats, associations et partis (dont PS, PCF et Verts), a, lui, prévu d'organiser, le 3 octobre, un référendum à bulletins secrets dans les mairies et devant les bureaux de poste.


Pétition en ligne pour soutenir le service public postal :

http://actus.parti-socialiste.fr/2008/09/10/la-poste-en-danger/



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